Albezuno d'Occitanie

par George Kiess (septembre 2007)

On connaît la passion de Georges Kiess pour le département audois et plus particulièrement pour plusieurs lieux privilégiés dont l'Histoire, contrairement à celle des grandes cités, n'a pas conservé beaucoup de traces. Il n'en demeure pas moins que l'auteur, dans son récit, a su néanmoins les mettre au premier plan. Ce n'est pas le premier texte publié par l'auteur sur le château du Bézu qu'il affectionne et pour lequel il n'a pas cessé ses recherches.

Cette trop menue plaquette, d'une vingtaine de pages, débute comme un roman dont l'action se déroule au XIIIè siècle. Le lecteur n'a pas d'autre choix que de suivre un à un les épisodes tant le récit est passionnant. Par sa plume légère et descriptive, Georges Kiess dresse le décor. Les lieux : Campanha, Peyrollan, Constantiano, Blanca-Forti, Monte-Ferrando, Reddas, Albezuno et bien d'autres ; les personnages : les Francimans, le chevalier Guilhaume d'Aniort, Bernard Hoton, les hérétiques, les templiers etc. Puis ce sont les invasions des barons du nord amenant la fuite ou la résistance selon les places. Arrivés à Coustaussa (Constantiano), les soudards de Simon le catholique trouvent les lieux vides : pas âme qui vive ! Du côté d’Albezuno (Le Bézu) la forteresse tellement puissante par sa situation particulière dissuade les inquisiteurs de l’attaquer.

De plus, les nombreuses hautes tours, qui se dressent majestueuses en des endroits stratégiquement choisis de la région, s'allument en direction d'autres lieux pour prévenir d'un danger imminent. Chacun des destinataires du message prend alors le relais, et ce jusqu'à Montségur.

L'auteur fait encore un détour sur l'affaire de la fausse monnaie du Bézu et sur la non occupation du lieu par des templiers, point longtemps débattu, à la suite de l'étude de l'abbé Mazières en 1959, sur lequel George Kiess apporte de nouveaux témoignages historiques puisés notamment dans les archives de la Haute-Garonne, fond Malte.

Un vrai coup de cœur à ne pas manquer.

BEZU